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Les rites pratiqués au sein du Grand Orient de Suisse

Différents rites sont pratiqués au sein du GOS et chacun d’eux a ses spécificités.

Le Rite Ruchon

Le Rite Ruchon tire son nom de François Ruchon (1897-1953), politicien et historien genevois, membre de la loge Fidélité et Prudence (Grande Loge Suisse Alpina). Il n’est pratiqué que par quelques loges de la région lémanique.

Parfois considéré comme une variante du Rite Ecossais Ancien et Accepté, le Rite Ruchon a surtout emprunté bon nombre d’éléments au Rite Ecossais Rectifié, au Rite Français et au Rite de Schröder.

Dans l’esprit de son concepteur, ce Rite syncrétiste, s’affranchissant du dogme chrétien, s’inscrit dans une métaphysique gnostique de type johannique avec à la fois des accentuations rationalistes et spiritualistes, en respectant la liberté absolue de conscience.

Le Rite Ruchon, comme le Rite de Schröder, ne concerne que les trois degrés d’Apprenti, de Compagnon et de Maître. Il a été fondé en 1931.

 

Le Rite Français

Le Rite Français est le plus ancien de tous les Rites maçonniques puisqu’il s’agit de celui que pratiquaient les premiers Maçons en Angleterre dans le premier tiers du 18e siècle. Il a été diffusé en France par des émigrés anglais qui l’ont traduit en langue française.

De par la simplicité de sa structure et son éloignement des courants ésotériques de type occultiste, d’une part, et de par son plein accord avec le courant humaniste de la philosophie des Lumières, le Rite Français s’est très rapidement imposé en France et en Belgique.

En termes de perspective philosophique, il est le Rite maçonnique laïc par excellence.

Le Rite Français ignore les « petites » et les « grandes » lumières : il est fondé sur trois lumières que sont le soleil pour éclairer le jour, la lune pour éclairer la nuit et le maître de la Loge pour diriger les travaux. Du reste, à ses origines, la Bible n’y trouvait sa place que pour la prestation de serment, usage repris par les tribunaux américains. Aujourd’hui, elle est généralement absente dans ses Loges et la prestation de serment se fait sur les Constitutions de l’Obédience ou celles d’Anderson de 1723.

Le Rite Français des trois premiers degrés se prolonge à travers cinq « Ordres de Sagesse » qui équivalent aux systèmes des hauts grades des autres Rites.

 

Le Rite Ecossais Rectifié (RER)

Le Rite Ecossais Rectifié (communément appelé Régime Ecossais Rectifié) et formellement constitué en 1782 au Convent de Wilhelmsbad, est essentiellement issu de la Stricte Observance (dite Templière) fondée en 1753 par le baron Von Hund et de l’Ordre des Elus Coëns créé par Martinès de Pasqually (1743-1803).

Il se caractérise par son orientation spirituelle chrétienne mais est exempt de tout dogmatisme et laisse à chacun la liberté de ses convictions. Camille Savoire, initiateur du réveil du Rite Ecossais Rectifié en France en 1910 a écrit : « On peut être à la fois libre-penseur et libre-croyant ».

En Suisse, des loges ont adopté le Rite Ecossais Rectifié dès 1768, à Bâle et à Zurich. En France, notamment à Strasbourg et à Lyon, ce rite a trouvé un terreau fertile dans les courants théosophiques de Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint Martin et Jean-Baptiste Willermoz dans le dernier quart du 18e siècle mais a décliné au cours du 19e siècle et a disparu à l’exception de la Suisse.

Débarrassé des orientations théurgiques, des légendes templières et des références alchimiques de ses origines, le Rite Ecossais Rectifié a repris force et vigueur en France et dans plusieurs pays européens à la veille de la Première Guerre mondiale.

 

Le Rite de Schröder

On cite souvent cette formule de Friedrich-Ludwig Schröder, acteur et dramaturge allemand et directeur du théâtre municipal de Hambourg : « Puisque la vérité est simple, le symbole aussi doit être simple ». Schröder veut réformer la maçonnerie allemande, écartant du rituel tout ce qui est superflu et revenir à sa simplicité d’origine.

Considérant que la Franc-Maçonnerie allemande s’est empêtrée dans des croyances néo-templières et kabbalistes, Schröder s’applique à ramener la Franc-Maçonnerie à sa simplicité d’origine, du temps d’Anderson et de Désaguliers.

Dans cette perspective, il fonde un rite en trois degrés, proscrit les hauts grades, balaye les légendes templières, astrologiques, alchimiques et kabbalistiques, et refuse tous les dogmatismes religieux. La réforme maçonnique de Schröder a été adoptée en 1816, marquant un terme à la confusion engendrée par la Stricte Observance Templière au cours du 18e siècle.

Le système de Schröder et ses rituels des trois grades consistent en une adaptation des rituels anglais anciens (en fait, les rituels des « Modernes »).

Le Rite de Schröder est le rite maçonnique majoritaire dans les pays de langue germanique (Allemagne, Autriche, Suisse alémanique).

 

​​Le Rite Ecossais Ancien et Accepté

Le Rite Ecossais Ancien et Accepté est caractérisé par son organigramme décliné en 33 degrés dont les trois premiers, Apprenti, Compagnon et Maître, sont structurés dans la même dynamique que celle qui caractérisent les Rites maçonniques qui lui sont antérieurs, comme le Rite Français ou le Rite Ecossais Rectifié.

Il se caractérise par ses nombreuses références à la symbolique alchimique et à divers courants de type ésotérique empruntés à des références mythologiques, kabbalistiques, gnostiques, entre autres.

Au Rite Ecossais Ancien et Accepté, contrairement au Rite Français, on distingue trois « petites » lumières (sagesse, force et beauté) de trois « grandes » lumières (la Bible, l’équerre et le compas). Ce Rite, de type déiste, et orienté vers l’universalité des courants ésotériques.

Dans le langage maçonnique courant, on confond souvent les termes « Ecossisme » et « Rite Ecossais Ancien et Accepté ». Le premier se rapporte aux hauts grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté alors que ces derniers peuvent être fréquentés par des Maçons qui, dans la Maçonnerie « bleue » (c’est-à-dire qui regroupe les trois premiers degrés) pratiquent d’autres Rites.

Le Rite Emulation (et ses variantes), très peu pratiqué en Suisse et inexistant au Grand Orient de Suisse est, en nombre de Loges, le rite le plus répandu dans le monde ; il est suivi du Rite Ecossais Ancien et Accepté.